MILLER

Portrait de Arthur Miller

1915-2005

Thématique

Ces personnages évoluent tous dans un univers dramatique. La mise en scène plonge le personnage principal dans une spirale infernale centrée sur la mort. Plus ils cherchent des issues à leurs maux et plus ils sont ravageurs. Le destin s' acharne contre eux et sans raison apparente les fait chuter.A travers ces drames sont mis en exergue des sentiments humains poussés à leurs extrême limite chez Willy LOMAN : la folie ou perte de repères Mort d''un commis voyageur, chez Eddie : la honte Vu du pont , chez John PROCTOR : la rage Les sorcières de Salem. "Il est impossible de ne pas revenir d' abord sur la nature fondamentale du théâtre et sur sa fonction historique et humaine." "[...] il ne saurait y avoir de théâtre sans le jeu, le conflit, l'action et le langage."

wikipédia

Pièces principales

Mort d'un Commis Voyageur

Willy LOMAN est un père de famille écrasé par sa profession. En pleine dépression il perd le contrôle de sa vie et son effondrement psychique pâtit à toute la famille. Il n'est pas conscient de l'état de souffrance dans lequel il croupit. Son état va empirer progressivement. Victime d'hallucinations il se met à parler aux morts. Il sombre dans la folie. Au niveau relationnel il devient extrêmement irritable, il est à bout de souffle et multiplie les tentatives de suicide. Son patron, son voisin, ses enfants et sa femme essaient vainement d'empêcher le pire d'arriver. - Prix Pulitzer - 1949 - Molière du meilleur adaptateur d'une piece étrangère : Jean-Claude Grumberg - 1988

Les Sorcières de Salem

Un conflit sévère entre des familles s'est enraciné. Et c''est la religion Noire qui est accusée d''être la source de tous les maux de la ville de Salem. En effet les blancs, aux intérêts criminels, voient dans l'esclave noire Tituba le bouc émissaire parfait. La "magie noire" est l''explication des méfaits des hommes. Seul le révérend Hale va chercher une explication rationnelle à des mises en scènes surnaturelles qui terrorisent tout le village de Salem. - Prix Pulitzer - 1962

Vu du pont

Eddie, chef de famille souhaite faire immigrer clandestinement ses cousins italiens à New York. Et voit d'un très mauvais oeil le projet de mariage du cousin Rodolpho avec sa propre nièce. Il y voit un mariage d'intérêt visant à obtenir la nationalité américaine et non un mariage d''amour. Eddie souhaite que sa nièce rencontre un homme riche et non un beau parleur désargenté. Catherine est amoureuse de Rodolpho au point qu''elle irai même vivre en Italie pour échapper à son oncle (si l'Italie ne fut endémiée par le chômage). Eddie a bout de nerf ne supporte plus la cohabitation de sa famille clandestine et de colère il les dénonce au service de l'Immigration.

Je me souviens de deux lundi

BERT est un jeune mécanicien qui travaille dans une entreprise de pièces détachées. Chaque employé déteste son travail mais y retourne malgré tout chaque lundi. La routine du travail a complètement déshumanisé les employés. Beaucoup ont sombré dans l'alcool pour fuir une vie trop misérable. Bert cristallise le rêve de tous ces collègues : quitter l'entreprise pour démarrer une nouvelle vie avec un métier honorable.

Ils étaient tous mes fils

Un père de famille : Joe KELLER, découvre que son amour de l'argent a tué des innocents pendant la guerre. Rongé par l'infamie et le déshonneur d'être le fils d un assassin, Tommy décide officiellement de mettre un terme à sa vie. Bien des années après la guerre cette salle affaire remonte à la surface quand le second fils de Joe KELLER souhaite se marier. Confronté à la calomnie la plus atroce qu''il puisse endurer de la part de tous ses fils, Joe KELLER se suicide.

Le désarroi de Mr Peters

Un homme âgé, ancien commandant de bord durant 25 ans!, interroge le passé d''un lieu et de personnes qui peuplent son imagination et sa vie. Forte tristesse et nostalgie de M. Peters. Pièce très noire, en un seul acte, proche de " Parle-moi comme la pluie et laisse-moi écouter ", écrite par TENNESSEE WILLIAMS.

Le Miroir

Une jeune femme juive : Sylvia GELLBURG devient subitement paralysée des deux jambes en apprenant les tortures des Juifs de l''Allemagne nazie. Sous la maladie se dissimule une profonde crise du couple : professionnelle et sentimentale où Miller aborde ses thèmes favoris : la judaïcité et la psychanalyse.